Alice & David Bertizzolo

In Vivo

2022

Commande publique dans le cadre du « Kunst am bau » ou « 1% artistique », Novembre 2022.

Maître d’ouvrage : Ministère de la Mobilité et des Travaux publics du Gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg

Maitre d’œuvre : Agence Romain Hoffmann Architectes

 

 

«In Vivo» est une cellule de racines vue au microscope. Ces cellules appelées « méristèmes » sont à l’origine de la division cellulaire végétale. « In Vivo » se traduit par « au sein du vivant ». Les plantes grandissent pour une large part en remplissant d’eau des « ballons » intracellulaires, les vacuoles, qui exercent une pression sur les parois des cellules. Chaque cellule s’allonge selon un axe perpendiculaire à l’orientation des fibrilles de cellulose qui constituent la paroi. Ce dépôt dépend généralement de la direction de fines structures accolées à la membrane cellulaire, les microtubules. De récents progrès en imagerie par fluorescence ont permis de modéliser les méristèmes. Ces modèles 3D ont inspiré l’œuvre « In Vivo ». La modélisation permet de créer un effet géométrique induit par la multiplicité de microtubules et vacuoles composant la coupe. La cellule placée au centre de l’œuvre reprend la forme exacte du renfoncement architectural sous le porte à faux. Les cellules qui forment le tout sont soit des hexagones soit des pentagones. Les matériaux choisis (cf descriptif technique) permettent de travailler la lumière et la transparence en référence à l’imagerie 3D pratiquée au Lycée des Arts et Métiers en ingénierie, informatique, sciences naturelles ou encore communication visuelle. L’œuvre dessine une coupe comme celles que l’on voit au microscope ; le choix de la transparence et de la lumière rappelle les outils nécessaires à l’observation au microscope. Les racines de prêle sont rhizomiques. Les philosophes Deleuze et Guattari dans leur essai « Mille Plateaux », théorisent la subjectivité de l’élève comme toujours en mouvement, comme la racine d’un rhizome qu’ils opposent au système en arborescence. Le méristème est une cellule contenant la zone de croissance de la racine. Chaque partie forme un tout. Au Lycée, lieu d’éducation et de croissance, chaque partie incarne à elle seule une totalité. C’est le lieu de l’apprentissage de la vie en société, le lycée formant un tout dont les valeurs se retrouvent en chaque élève. Sculpture monumentale représentant deux cellules végétales de bambou vues au microscope. Cette sculpture en PMMA vert fluorescent se loge dans deux alvéoles aménagées sous l’extension du Lycée des Arts et Métiers de Luxembourg.

 

Technique : La sculpture est fixée sur une sous-structure en chevron de bois et un platelage OSB.

L’ensemble est fixé sur les suspentes de l’ancien plafond. La sculpture monumentale comprend 1800 pâtes de fixation en aluminium, 850 lamelles de longueurs et angles d’assemblages variables en PMMA vert fluorescent de 10 mm d’épaisseur et 310 cellules de tailles variables en aluminium anodisé découpées au laser. Absence de lumière artificielle, le PMMA restitue la lumière environnante sur ses champs.

 

 

Dimensions de l’œuvre : 5,5 x 4 m
Surface totale des deux cellules : 45 m2
Epaisseur de l’œuvre : 0,25 m
Poids : 2 500 kg

 

 

Détails techniques :
– PERSPEX : PMMA vert fluorescent
– BERLUX : Découpe aluminium anodisé, pliage pattes de fixation et cornières aluminium
– SGI Ingénierie : Calcul de la structure
– VINCOTTE LUXEMBOURG : Bureau de contrôle
– SCAFFLAYER : Echafaudages fixe et roulant

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